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Adeline Techer est une jeune femme de 35 ans, originaire de Cherbourg. D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle a toujours dessiné. C’était une petite fille rêveuse, « dans sa bulle », avec une volonté précoce de créer. Appréciant la vie à l’extérieur, elle en profitait pour observer et reproduire son environnement. Son goût prononcé pour la nature et les animaux prend sa source à cette période.

 

Malgré une grande soif d’apprendre et une curiosité insatiable, la jeune fille ne cadre pas avec le système scolaire classique. Très tôt, elle s’engage dans la vie professionnelle. C’est dans la restauration qu’elle trouvera son équilibre. Pendant sept années, elle y travaille avec beaucoup d’enthousiasme, se nourrissant des rapports humains qu’elle développe au contact des clients. Elle gravit les échelons et devient même responsable d’un restaurant à Cherbourg-Octeville, une grande fierté

Un heureux événement arrive ensuite : un petit Nolan transforme la jeune femme en une maman comblée. Mais dans la restauration, les horaires sont difficilement compatibles avec cette nouvelle vie.

 

Alors commence une nouvelle aventure ; Adeline se lance dans la vente. C’est un travail alimentaire, en attendant mieux. Enchaînant les postes, elle multiplie les expériences. La curiosité, l’envie de découvrir de nouveaux univers et de nouvelles personnes sont toujours présents. Pendant ce temps, à chaque pause, elle prend son crayon et dessine. Mais le déclic pour se lancer n’est pas encore là. Pendant cette période, elle tombe régulièrement malade et les arrêts de travail deviennent récurrents. Son corps semble lui dire qu’il en a assez, qu’elle n’est pas à sa place. C’est le premier déclic qui va la conduire sur sa voie. Du jour au lendemain, elle arrête son travail. Se fait alors vivement ressentir le besoin d’être libre, de laisser son corps reprendre des forces et ses émotions s’exprimer.

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Ce moment marque le début d’une période salvatrice, où Adeline commence petit à petit à se recentrer, à ménager du temps pour elle et pour sa famille. Elle prend plaisir à ne rien faire, se reposer, faire des sorties avec son fils, le regarder grandir, sans pression. La jeune maman revient tout doucement à ce qui lui est essentiel : observer la nature, dessiner, laisser libre cours à son imagination…

Pendant cette période d’introspection, elle réfléchit à son avenir professionnel, se renseigne sur de possibles réorientations, mettant l’accent sur le bien-être. Elle se pose la question : « Là, maintenant, qu’est-ce que je veux faire ? » La restauration n’est plus possible en raison des horaires ; les métiers alimentaires, son corps n’en veut plus. La jeune maman souhaite alors se former dans la pâtisserie. Elle achète du matériel, s’exerce pendant un an et demi, y prenant beaucoup de plaisir. Mais un mois avant de faire son entrée en formation, elle arrête tout : au fil du temps, elle a acquis l’intuition que ce n’est pas la bonne voie. Cependant, tout au long de cette parenthèse pâtissière, elle continue de prendre plaisir à dessiner, notamment des croquis de ses créations culinaires.

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Ce moment marque le début d’une période salvatrice, où Adeline commence petit à petit à se recentrer, à ménager du temps pour elle et pour sa famille. Elle prend plaisir à ne rien faire, se reposer, faire des sorties avec son fils, le regarder grandir, sans pression. La jeune maman revient tout doucement à ce qui lui est essentiel : observer la nature, dessiner, laisser libre cours à son imagination…

Pendant cette période d’introspection, elle réfléchit à son avenir professionnel, se renseigne sur de possibles réorientations, mettant l’accent sur le bien-être. Elle se pose la question : « Là, maintenant, qu’est-ce que je veux faire ? » La restauration n’est plus possible en raison des horaires ; les métiers alimentaires, son corps n’en veut plus. La jeune maman souhaite alors se former dans la pâtisserie. Elle achète du matériel, s’exerce pendant un an et demi, y prenant beaucoup de plaisir. Mais un mois avant de faire son entrée en formation, elle arrête tout : au fil du temps, elle a acquis l’intuition que ce n’est pas la bonne voie. Cependant, tout au long de cette parenthèse pâtissière, elle continue de prendre plaisir à dessiner, notamment des croquis de ses créations culinaires.

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Miss Gribouillis        Photo de Baphiste Almodovar

Elle publie alors quelques-unes de ses illustrations sur les réseaux sociaux, des portraits de femmes au crayon à papier. Le thème l’inspire particulièrement. Les réactions sont très positives mais la jeune femme doute encore, jusqu’à ce qu’on lui propose d’exposer ses créations dans le cadre du festival « Boulevard des Arts », en 2015. Elle présente alors des portraits au stylo bille et au crayon à papier. À cette occasion, elle organise également des ateliers avec des enfants. Il en ressort beaucoup d’énergie et de joie. Les retombées de cet événement

culturel sont très positives. La jeune artiste réalise des ventes et commence à y croire. Elle continue donc sur cette voie, créant de nombreux portraits de femmes et d’enfants, ce sujet fait décidément résonner quelque chose en elle. Les illustrations d’animaux se développent également, notamment grâce à son fils qui apprécie beaucoup ce thème. Les oiseaux sont particulièrement chers à la jeune femme, car ils représentent la liberté intérieure, devenue tellement essentielle à ses yeux.

 

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Pendant cette période, la jeune femme se consacre aux préparations d’expositions et aux commandes : les demandes sont nombreuses.

Mais un soir, elle se retrouve devant une feuille blanche ; la panne d’inspiration, angoisse de tout artiste, est là. Elle se met donc à dessiner en se libérant de tout enjeu, que le résultat final plaise ou non. Les « gribouillis » viennent alors naturellement. C’est son identité d’artiste qui se dessine et qu’elle n’a pu jusque-là exprimer avec des mots. L’énergie se libère, Adeline donne naissance à « Miss Gribouillis », qui fait corps avec son sujet. 

 

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Aujourd’hui, Miss Gribouillis a fait évoluer son art vers une expression très personnelle et inspirée. Avec le recul, elle compare le processus à une forme de méditation, de ressourcement, d’écriture aussi. Elle apprend énormément de ses observations ; le contact avec la nature _ saisissant dans son œuvre _ la ressource et l’inspire quotidiennement. Miss Gribouillis travaille beaucoup la nuit, car là, rien ne l’arrête.

 

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Ses objectifs d’artiste sont étroitement liés à son parcours et aux obstacles qu’elle y a rencontrés. Elle a envie _ et même besoin _ de faire passer des émotions positives, d’inspirer les gens, de leur donner envie d’avancer dans leurs propres vies. Si elle partage ses créations sur les réseaux sociaux, c’est avant tout pour apporter des ondes positives. La jeune artiste a fait de belles rencontres jusqu’ici, qui lui ont permis de se retrouver, elle qui s’était oubliée.

 

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 Cette formidable énergie positive la dépasse un peu parfois, mais elle se sent utile, encourageant même son compagnon à se lancer dans un projet qui lui tient à cœur. À ce titre, Miss Gribouillis fait sienne la maxime de Nelson Mandela : « Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes, c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. »

                                                                   Anne Provost

 

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